Dans une société foncièrement traditionnelle, les dispositifs de valorisation des éléments naturels demeurent une obligation pour réussir une survie en commun. La transmission assures ainsi cette passation intergénérationnelle. Les agdals pastoraux des tribus des Ait Soukhman (T.A.S) sont un exemple concret de cette gestion communautaire riche d’enseignements. L’étude de cet exemple met en lumière des soubassements institutionnels et culturels des dispositifs collectifs des T.A.S. Ainsi proposerons-nous une étude complémentaire, celle du dispositif référentiel qui expliquera le passage de la conservation à la déplétion de la ressource. En travaillant sur les agdals pastoraux attestés depuis le début du siècle dernier dans la zone d’étude, les déperditions au niveau du nombre des agdals et la dégradation du milieu sont des indices de changements qui sont identifiés et suivis entre 1930 et 2010. C’est pourquoi il est important d’interroger les structures profondes qui touchent aux différentes altérations qui secouent les structures tribales. Cette recherche est le résultat d’un effort de recoupement de différentes sources d’informations, en l’occurrence la recherche documentaire et les entretiens ouverts semi-directifs lors de nombreux séjours effectués chez les T.A.S. Mots-clés: Patrimoine, transmission, altération, agdals pastoraux, dispositifs culturels.